samedi 28 mai 2016

À JEAN-MARIE LAFORGE POUR TON ANNIVERSAIRE : UNE GERBE DE SOUVENIRS



Jean-Marie et Christiane 




Jean-Marie.
 

Il y a comme ça, des prénoms dont le sens se multiplie. Jean-Marie c’est complicité, tendresse, encouragement, confiance, certitude, fidélité, authenticité. Trop pour un seul homme pourrait-on dire à tort. Et pourtant, qui connaîtrait mon frère comme je le connais, prétendra que j’en oublie. 

Jean-Marie, j’ai dû l’aimer avant de savoir la force de ce sentiment puisqu’il fait partie de ma vie depuis ma naissance. Enfants nous étions les meilleurs complices, parfois au grand dam de notre mère qui n’a jamais su lequel de nous deux trouvait toujours  les coups pendables à faire. Jean-Mi ne m’a jamais trahie.  
 

Jean-Mi, peu avant notre départ de la Belgique pour venir au Québec

Notre enfance c’est la Belgique avec nos derniers souvenirs encore vivaces du bord de la Meuse. Puis, il y a eu le grand départ. La déchirure. Tiraillés entre deux mondes nos liens se sont encore resserrés. Nous avons partagés la violence d’un océan. Nous avons partagés Montréal,  la rue Jeanne-Mance et sa ruelle, l’intégration obligée dans des écoles où nous étions une minorité audible et, plus que tout,  l’assiduité à l’école buissonnière… au grand dam de notre mère qui n’a jamais su lequel entraînait l’autre. Je ne t’ai jamais trahi mon frère.

Montréal, rue Jeanne-Mance, Jean-Marie, 
Yvonne notre cousine, Christiane, Ida (notre mère), Christian, Thérèse (notre tante).


Nous avons grandi, as de la résilience, l’un confident de l’autre, quelquefois rivaux, plus souvent protecteurs.  


Jean-Mi, c’est le garçon de 14 ans qui, en plein hiver, marche de Chicoutimi-Nord  jusqu’au Pensionnat St-Dominique de Jonquière pour apporter à sa sœur les livres d’école oubliés afin de lui éviter une réprimande.


Jean-Mi, c’est le jeune homme qui explique à sa jeune sœur comment décoder l’esprit des garçons trop empressés.


C’est l’homme précurseur qui me fait découvrir Pauline Julien en même temps que Simone de Beauvoir.


C’est le nouveau père qui me confie qu’il n’existe rien de plus extraordinaire, rien de plus fort que de prendre son enfant nouveau-né dans ses bras. Il ne sait pas qu’en partageant avec moi ce qu’il est, il m’a aussi appris à grandir, à m’ouvrir à l’autre.
Ensembles en 1978, Jean-Marie Laforge pour le lancement de son recueil de caricatures publiées dans Le Quotidien, Christiane pour le lancement de son roman Au-delà du paraître.


Mon frère, tu as été présent même dans l’éloignement, même dans les silences. De tous les temps, tes joies ont été miennes. Tes larmes ont coulé dans mon cœur inquiet. Tes doutes ont bouleversé mes certitudes. Tes enthousiasmes ont accru les miens. Et je peux témoigner que les années accumulées n’ont fait qu’anoblir ce lien fraternel.


J’en mesure la valeur. J’en comprends le sens. Le temps ajoute à nos années cette patine qui accentue la beauté des œuvres d’art. C’est pour cela que je veux te dire, maintenant, ici,  que  non, chaque année qui passe, ne nous a pas fait vieillir … hormis le corps hélas!... nous sommes tout simplement jeunes depuis longtemps. Et c’est un privilège.


Hier, j’anticipais avec émotion le moment où tu découvrirais que, franchissant la distance, nombreux nous étions à vouloir te dire à quel point tu es important pour chacun de nous. Jean-Marie, susciter un tel élan d’affection témoigne de ce que tu es. 
Aujourd’hui, Jean-Mi, mon frère, c’est à ton tour de te laisser parler d’amour.  

Christiane
21 et 28 mai 2016

***
Ce texte aurait pu être beaucoup plus long. Il y a tant de vécu, tant de souvenirs, précieusement sauvegardés dans nos cœurs. De quoi écrire un livre. À défaut, pour ton anniversaire, voici quelques photos d'un beau moment partagé.




Les deux frères en deux temps. 
En haut, Jean-Marie et Christian, en bas Christian et Jean-Marie.

Jean-Marie Laforge, alors qu'il était le caricaturiste attitré au journal Le Quotidien, réalise en direct une caricature géante pour un tététhon  au profit de l'Association de la paralysie cérébrale Saguenay–Lac-Saint-Jean.



Il dessine, il peint et fait de la sérigraphie. 

Au lancement double du frère et de la sœur avec papa et maman :  Jean-Marie, Jean, Christiane et Ida.
Jean-Marie Laforge lors du lancement de son recueil de caricatures, avec Bertrand Tremblay, alors éditorialiste en chef au Quotidien et Charles-Julien Gauvin, journaliste.

René Girard, qui était maire de Chicoutimi , Christiane Laforge journaliste-écrivaine, Jean-Marie Laforge caricaturiste et Laurier Simard, maire de La Baie à l'époque.

Le maire René Girard taquinant le caricaturiste qui avait fait de lui son sujet de prédilection.


Jean-Marie Laforge démontre à Réné Girard qu'il n'était pas le seul à subir l'esprit caustique du caricaturiste. Francis Dufour, maire d'Arvida n'a pas été épargné.



Et pour terminer, 
toute la famille Laforge... au temps où ils étaient jeunes

Christian, Christiane, Jean, Ida, Jacques et Jean-Marie Laforge.



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2 commentaires:

  1. Jean-Marie m’a offert mon premier emploi et fut mon mentor, il m’a apprit les bases de ma profession. Du temps de DBG communication et Signis sur la rue Racine à Chicoutimi. Jean-Marie, où que tu sois, merci pour tout, ta présence et surtout ta patience, car avec moi, il en fallait!
    Yves Vaillancourt
    orpheus149@gmail.com

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  2. Le poster «Québec sait faire l'amour» reste gravé dans ma mémoire. Une sérigraphie créée par Jean-Marie et que nous avons imprimée pendant des nuits tous les deux. Si l'on savait tout ce que Jean-Marie a porté comme passions, il y aurait des surprises et peut-être un hommage percutant à lui rendre...sans caricaturer! Léo-Gilles Savard, ArtVision.

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