mardi 6 avril 2010

Claude Robinson se multiplie dans son combat

Claude Robinson
© Photo: François Roy,
La Presse - Archives


Claude Robinson se multiplie.
Il aura fait plus d'enfants qu'il ne le pensait peut-être.

Sa cause est devenue LA cause qui nous concerne tous. Nous les exilés du pouvoir et de l'argent. Non seulement il est le créateur spolié, trahi, plagié, mais encore il est citoyen d'un pays qui dans ses lois et plus encore dans l'absence de ses lois n'assure pas à ses créateurs des droits légitimes sur le patrimoine dont s'enrichit sa nation. Pire, le système judiciaire est conçu de telle façon qu'il faut être naïf de penser que tous sont égaux devant la Loi.

«Et malgré un jugement qu'un juge a pris huit mois à livrer, me voilà encore être obligé à me défendre. C'est ce que j'appelle de l'abus. Mais je suis prisonnier. Je me dois de continuer sinon c'est fini pour moi»

Ce mercredi 7 avril à 11h, sera ouvert le site
http://clauderobinson.org/


Les faits

Relatés sur le site de Startec (Société des Auteurs de Radio, Télévision et Cinéma):

1982 : Claude Robinson crée " Robinson Curiosité ", personnage central d'un projet de série télévisée pour enfants, qu'il dessine d'ailleurs à partir de son propre visage. Il développe le concept, crée plusieurs autres personnages, écrit des synopsis, des scénarios et une bible avec la description et les dessins de chaque personnage.

De 1983 à 1985 : Claude Robinson présente son projet à divers diffuseurs et producteurs au Québec, ainsi qu'à Téléfilm Canada. Il s'associe avec Pathonic en 1985 en vue de produire la série.

1986 : Claude Robinson et Pathonic retiennent les services de CINAR comme consultante pour la promotion et la vente de la série aux États-Unis. Dans le contrat de services signé par Ronald A. Weinberg, Cinar s'engage à prendre connaissance de tout le projet (personnages, synopsis, scénarios et autres composantes). Claude Robinson se rend à New York et à Los Angeles rencontrer des producteurs et des diffuseurs avec les représentants de Cinar et Pathonic. Malgré l'intérêt des diffuseurs américains, ces rencontres demeurent sans suite.

1987 : Claude Robinson reprend ses démarches avec un nouveau partenaire, SDA, et vise aussi le marché européen. En avril, il présente son projet au MIP-TV, à Cannes, entre autres, à Christophe Izard, alors de Calypa et à Peter Hille, président de Ravensburger. Il y fait la rencontre de Micheline Charest et de Ronald A. Weinberg. Thérésa Plummer-Andrews de la BBC demande par télex la cassette du démo de la série Robinson Curiosité. Mais, de retour de Cannes, SDA se retire du projet.

1988 à 1994 : En 1988, Claude Robinson fonde une nouvelle compagnie afin de produire son projet de manière indépendante.

1995 : Des démarches auprès de Philips pour la production de CD-i interactifs donnent des résultats. Mais le 4 septembre, Claude Robinson voit " Robinson Sucroé " sur les ondes de Canal Famille. C'est le choc. Début octobre, il envoie une mise en demeure à CINAR, qui affirme n'avoir aucune trace dans ses archives d'un lien quelconque avec Claude Robinson ou son œuvre. Début novembre, il porte plainte au criminel (GRC) pour contrefaçon de droits d'auteur (ce dossier est toujours en cours). Puis au début novembre 1995, il envoie une seconde mise en demeure, en vain.

1996 : En juillet 1996, Claude Robinson intente une poursuite au civil contre les producteurs de la série Robinson Sucroé.



La pauvreté des artistes canadiens, dont le revenus moyen se situe en de ça de quelque 20 000$ est déjà un scandale. Mais voilà qu'un des nôtres, après plus de 14 ans de lutte judiciaire - et à quel prix? - obtient gain de cause, il subit l'ultime outrage de se voir obligé de se battre à nouveau.

Ils sont riches … et un peu grâce à lui. Lui, il est pauvre… beaucoup plus à cause d'eux et d'un système légal qui donne plus de pouvoir au poids de l'argent. N'en déplaise au juge… il n'y a pas de justice quand le verdict ne suffit pas à rendre la Justice.


***

Quelques liens utiles

La quête de Claude Robinson : ici

Le droit d'auteur en France : ici

Le très bon texte de Nathalie Petrowski dans la Presse: ici

Une différence qui se calcule : ici


Office de la propriété intellectuelle au Canada : ici


Certains projets de loi, comme le projet C-61, soulèvent bien des questions : ici

Et pour terminer une citation:

«Le titulaire du droit d'auteur est également chargé de veiller à toute violation du droit d'auteur. Si cela se produit, le titulaire du droit d'auteur peut exercer un recours légal (article 34).»





1 commentaire:

  1. J'aime votre indignation! Voici un autre lien à ajouter: http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/dossiers/affaires-juridiques/201004/08/01-4268362-proces-claude-robinson-quatre-tenors-contre-une-diva.php

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